• TOULON 1854

Illustration : le port de Toulon vers 1854 par Antoine Léon Morel-Fatio – Musée de la Marine de Toulon – Photo © Jean Donnay

Le Gin Navy Strength « 74 CANONS/74 GUN »

Au XVIIIè siècle les vaisseaux de la « Royal Navy » anglaise devaient tous emporter dans leur cale un certain volume de gin et de rhum. Le rhum était destiné à l’équipage alors que le gin était exclusivement réservé aux officiers.

Pour s’assurer de la qualité du gin, il était mélangé à de la poudre à canon : s’il pouvait s’enflammer cela signifiait qu’il n’avait pas été trop dilué avec de l’eau, et donc que son degré d’alcool était suffisant. Par la suite, lorsque l’on a disposé d’alcoomètres on a pu mesurer que le degré minimum correspondant était de 57%.

C’est de là que sont apparus à la fin du XXè siècle les gins »Navy Strength » qui sont donc une création relativement récente. Avec un minimum de 57% la puissance d’un gin « Navy Strength » permet d’amplifier les arômes et les saveurs de ces gins et en font notamment un choix particulièrement adapté à la réalisation de cocktails.*

Le gin « 74 CANONS/74 GUN » est embouteillé à 57,4%, il est produit à partir de 100% d’eau de vie surfine de blé de façon à préserver la richesse et l’équilibre de son profil aromatique.

Toulon, port de La Flotte du Levant

La « Flotte du Levant » désignait sous l’Ancien Régime l’ensemble des navires de la « Marine Royale » française destinés aux opérations navales en Méditerranée. Elle était l’alter ego de la « Flotte du Ponant » qui était basée en Manche et dans l’Atlantique. « 

En 1666, au nom de Louis XIV Colbert désigne Toulon comme le grand port de guerre du Levant.

Illustration : manœuvres navales à Toulon en 1777 par Flotte Saint-Joseph (Musée National de la Marine )

Le vaisseau de ligne de 74 CANONS

Développés par la « Marine Royale » française au XVIIIè sous l’impulsion du Ministre de la Marine Maurepas, le vaisseaux de ligne de 74 CANONS a représenté une évolution spectaculaire dans l’histoire de la marine de guerre à voile.

Les vaisseaux trois-ponts peu manœuvrants et hors de prix vont être abandonnés au profit d’un nouveau type de navire à deux ponts, conçus selon un mode de construction novateur permettant d’augmenter la longueur d’un vaisseau deux-ponts, et donc son nombre de sabords et de canons.

Les trois-ponts présentaient aussi l’inconvénient d’avoir une ligne de flottaison trop basse sur l’eau ce qui pénalisait l’utilisation de leur batterie basse qui était pourtant la plus puissante.

Les nouveaux vaisseaux français de 74 CANONS évitaient la plupart des problèmes des trois-ponts et offraient aux plans maritime et militaire le compromis le plus performant de tous les vaisseaux de ligne par leur maniabilité et leur puissance de feu.

Un « 74 CANONS » pouvait ainsi aisément tenir tête à un trois-ponts anglais de 80, voire 90 canons.

Cependant, trop confiants dans leur supériorité numérique, les Anglais ne vont se rendre compte de la supériorité du « 74 CANONS » que tardivement, ils se décideront alors, comme le feront également les Hollandais, à les copier en entreprenant la construction pour leur propre flotte des « 74 GUN » ships.

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Le « 74 CANONS » Duquesne et Jean Gaspard de Vence

Le vaisseau de 74 CANONS Duquesne a été lancé à Toulon en 1788. En 1793, sous le commandement de l’amiral Jean Gaspard de Vence il va partir à la tête d’un important convoi vers le Levant et va notamment échapper à la surveillance d’une escadre anglo-espagnole.

En 1794 Vence est envoyé à Tunis pour prendre livraison d’une importante commande de blé alors que la France est en pleine famine. Non sans avoir préalablement du faire face à des difficultés et des retards, il peut finalement rejoindre Marseille avec un convoi de 80 voiles après être passé au travers de sept bâtiments ennemis qui le bloquaient à Tunis, puis en ayant capturé deux navires espagnols au large de la Corse.

Vence repart ensuite escorter jusqu’à Toulon un convoi de vingt navires alors que la ville souffre de disette. A l’approche de Toulon, lors du combat du 2 avril 1794, avec le seul Duquesne appuyé par la corvette La Fauvette il force le blocus de la ville par trois navires anglais, permettant de ravitailler Toulon assiégée et affamée avec le convoi de vingt navires. Vence est acclamé par les Toulonnais qui l’accueillent en héros.

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